La Bataille de Compiègne, 19-23 septembre 1453

Les prémices de la guerre

Mercredi IV des calendes de septembre de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Saint Jean-Baptiste, peu avant none - milieu de l'après-midi -, Stephy26, de Compiègne, en Artois, se présentait aux élections municipales. La susdite Stephy26 proposait un programme où figurait le rattachement de Compiègne à la province de Champagne, ce qui donna lieu à débat. Mais le Conseil Artésien prit connaissance de ce programme et par l’entremise de son porte parole, Jcaest, il somma Stephy26 de retirer le point relatif au rattachement à la Champagne sous peine de poursuite en justice pour haute trahison. Ladite Stephy26 reçut comme une menace, ce que Conseil artésien considérait comme un avertissement.

Mardi veille des nones de septembre de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Saint Marcel, vers vigiles - avant le lever du soleil -, ladite Stephy26, seule candidate à s'être présentée, fut élue à la charge de bourgmestre - maire - de Compiègne. Stephy26, devenue bourgmestre par la grâce des urnes, fit une première déclaration publique, puis prêta serment d'allégeance à Caedes, alors Duc de Champagne par la grâce des urnes.

Peu après none - milieu de l'après-midi - Luzifer, alors Comte d'Artois par la grâce des urnes, proféra des menaces envers Stephy26.

Mercredi jour des nones de septembre de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Saint Ferreol, une consultation populaire fut organisée. Sur les 178 habitants que comptait alors Compiègne – non morts et non retraités -, 41 personnes participèrent à cette consultation d'après les placardages de l'hôtel de ville. Sur ce total, 33 personnes votèrent pour un rattachement à la Champagne et 8 votèrent contre.

Vendredi VII des ides de septembre de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Saint Evertius, des personnes étrangères à Compiègne arrivèrent massivement. Le bourgmestre Stephy26 leur demanda une déclaration de pacifisme et de non trouble à l'ordre public, sans quoi une plainte contre eux serait déposée devant le Juge du duché de Champagne.

Samedi VI des ides de septembre de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Saint Adrien, suite à l'indifférence manifestée après la déclaration du bourgmestre, des plaintes furent officiellement déposées par la municipalité à l'encontre de certaines personnalités notoires : Luzifer, Groland, Floyd013, Bobbynight, Cannonball et Jcaest. Evidemment, sous réserve d'un retrait si des troubles n'étaient pas déclenchés.

Dimanche V des ides de septembre de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Saint Gorgone, bien avant laudes - aurores - une révolte éclata à Compiègne. Luzifer, Comte d'Artois par la grâce des urnes, devint bourgmestre de Compiègne. Les réactions des compiégnois furent majoritairement hostiles : Une minorité disait assister à une libération, tandis que la plupart des autres habitants disait assister à une occupation. Certains partirent, tel ArthurIII, qui avait voté pour le rattachement à la Champagne et annonça son départ de Compiègne pour le lendemain.

Un débat s'instaura sur le traitement réservé aux municipalités par le Duc de Champagne, Caedes, et le Conseil Champenois. Des bourgmestres et d'anciens bourgmestres participèrent aux discussions. Il en ressortit que les municipalités étaient mieux traitées en Champagne.

Après les nones - milieu de l'après-midi - la Franche-Comté appela à la paix.

Mardi III des ides de septembre de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Saint Hyacinthe, Caedes, Duc de Champagne, déposa à la Gargote Artésienne un ultimatum exigeant la « libération immédiate de Compiègne comme préambule à toute discussion ». Il fixa l'ultimatum au samedi XVII des calendes d'octobre - jeudi 15 septembre 2005 à minuit -, surtout qu'auparavant, Stéphy26, alors bourgmestre de Compiègne, avait prêté allégeance au susdit Duc Caedes, qui lui devait désormais protection.

Mercredi II veille des ides de septembre de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Saint Reverentius, bien après nones - milieu de l'après-midi -, les comtés de Berry, Anjou, Limousin-La Marche et Touraine appelèrent à la paix.

Les complies passées - après le coucher du soleil -, sur la Gargote Artésienne, Lordion demanda aux flamands leur avis sur le conflit en cours. Les flamands, soucieux de leurs intérêts commerciaux, se prononcèrent majoritairement pour une neutralité.

Puis Tika, de Varennes, en Champagne, lança un sondage où chacun dû choisir entre une confrontation singulière opposant le Comte Luzifer et le Duc Caedes, et une confrontation armée massive : 15 personnes se prononcèrent en faveur d'un duel, 6 personnes en faveur de la guerre.

Jeudi jour des ides de septembre de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Saint Maurilius, vers laudes - aurores -, une révolte compiégnoise menée par Johndoe et Nicobess aboutit au renversement de Luzifer. Une dyarchie municipale composée de Johndoe et de Nicobess s'instaura.

Vers sexte - midi -, une médiation regroupant les principaux protagonistes - Luzifer, Caedes, Johndoe et Nicobess - fut proposée, mais sans aboutir.

Vendredi XVIII des calendes d'octobre de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Saint Corneille, vers vigiles - avant le lever du soleil -, Johndoe, alors devenu bourgmestre de Compiègne, demanda le retrait de l'ultimatum champenois pour que les discussions puissent se passer dans de meilleures conditions. Guylian, de Compiègne, proposa que ce retrait soit assorti du retrait de la plainte contre Stephy26.

Dès tierce - milieu de la matinée -, la tension entre les deux provinces se faisait sentir sur le marché de Compiègne. D'ailleurs, des rationnements en fer rendaient certaines denrées difficiles à obtenir.

Plus tard, Luzifer proposa un duel entre lui et Caedes où Compiègne en serait l'enjeu. Caedes répondit qu'il était prêt à rencontrer Luzifer pour un duel, mais refusait que la destinée des Compiégnois en dépende. Les réactions des Compiégnois à la proposition de Luzifer furent sans appels. Ils manifestèrent leur refus catégorique.

A minuit, l'ultimatum champenois expira...

Le conflit

Samedi XVII des calendes d'octobre de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Saint Nicomède, vers vigiles, Caedes, Duc de Champagne, déclara la guerre à Luzifer, Comte d'Artois, en demandant à tous les artésiens présents sur sol champenois de quitter la Champagne ou de se faire enregistrer. Il en appelle au respect des règles de la guerre - ou Paix de Dieu.

Dimanche XVI des calendes d'octobre de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Sainte Lucie, vers vigiles, Lorma, de Dunkerque, en Artois, fait une ultime tentative pour sauver la paix avec une pétition pour s'opposer à la guerre, mais en vain, car peu après prime, l'appel à l'ost fut lancé en Artois.

Mardi XIV des calendes d'octobre de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la saint Ferréol, après sexte - midi -, l'Artois et la Champagne levèrent l'ost dans les villes de leurs provinces. La compagnie d'Artois comprenait 45 piétons de Péronne ainsi que 51 piétions de Compiègne, soit 96 piétons. L'ost de Champagne comptait 33 piétons de Varennes, 47 autres de Clermont et 122 de Sainte-Ménehould, soit 203 piétons. L'ost Champenoise était non seulement plus nombreuse, mais aussi mieux préparée que celle d'Artois. Les deux armées ont un niveau d'armement à peu près égal. De part et d'autres, environ 120 épées et boucliers furent distribuées aux belligérants, mais le capitaine de l'ost d'Artois répartit les armes entre la garnison de Compiègne et l'armée de campagne de Péronne. La Champagne disposait elle de stocks supérieurs à ceux de l'Artois. Les deux provinces s'endettèrent à hauteur de 20 000 écus et étaient au bord de la banqueroute. L'Artois dut baisser la solde de ses soldats de 20 à 19 écus par tête tandis que la Champagne maintenu cette solde mais fit des emprunts de guerre. Néanmoins le train du ravitaillement fut assuré.

Mercredi XIII des calendes d'octobre de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la saint Sequanus, avant prime, l'ost de Champagne convergea vers Compiègne et l'assiégeait. La garnison artésienne compiégnoise s'enferma dans la ville, derrière les remparts édifiés pour l'occasion, pendant que l'ost de Péronne arrivait par le Nord.

Jeudi XII des calendes d'octobre de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la saint Eustache, après prime, Caedes, Duc de Champagne, lance une première attaque sur Compiègne qui échoue, faisant 9 victimes champenoises (7 blessés et 2 morts) et 3 artésiennes (2 blessés et 1 mort). Le même jour, 8 personnes furent tués aux alentours de la ville. Certains dirent que ces personnes étaient des soldats artésiens désirant rejoindre l'armée assiégée ; d'autres que ce n'était que de simple civils égarés, massacré par les forces champenoises. Les débats furent houleux et, même aujourd'hui, on ne sait toujours pas ce qui s'est réellement passé. Toujours est-il que le siège était maintenu sur Compiègne : ses habitants n'avaient plus accès ni à aucune ressources extérieures et ne pouvaient quitter la ville.

Vendredi XI des calendes d'octobre l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la saint Matthieu, à prime, les combats reprenaient à Compiègne, et auraient fait au moins 2 morts côté champenois et 3 côté artésiens. De puis ces deux jours de siège, il y eut 19 blessés, dont au moins 9 artésiens - Damienus, Blain, Valek, Elegabal, Melinor, Grouchy, Conormcleod, Totor51 et gollum1963 -, ainsi que 17 morts, dont au moins 4 sont artésiens - Okhaen, Hanneton2001, Elder_Petersen et JohnDoe, maire de Compiègne, tombé au combat dans la matinée.

Après les nones, Dede2000, capitaine de l'ost artésienne, émit des suspicions sur les pérégrinations de Sieur Darken à Arras, jetant le trouble sur sa loyauté envers Luzifer, Comte d'Artois, et fut accusé de Haute Trahison.

Samedi X des calendes d'octobre de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la saint Maurice, après sexte - midi -, intervint Morkail, Duc de Bourgogne par la grâce des urnes. Il proféra contre Caedes, Duc de Champagne, la menace d'une intervention de sa part s'il envisageait l'annexion de Compiègne. Cette allocution fut soutenue par la province de Franche-Comté du Saint-Empire-Romain-Germanique.

Puis, avant les nones, les troupes artésiennes lancèrent un assaut vigoureux depuis le nord de la ville, afin de rompre son siège. Mais elles se heurtèrent à une armée Champenoise plus nombreuse et de violents combats eurent lieu autour de Compiègne assiégée, qui semblent avoir fait au moins 14 morts et plus d'une quarantaine de blessés.

Certains racontent que les artésiens avaient placé une taupe au sein des forces champenoises. Le Duc Caedes fut alerté de cette fuite par les informateurs qu'il avait lui même placé dans le camp adverse. Au lieu de faire exécuter cette personne, il décida de faire comme s'il ne savait rien et de profiter de la situation. Vu les rapports de force, il était certain de la victoire champenoise. Mais protégée derrière les murs de Compiègne, les forces encerclées pouvaient tenir encore plusieurs semaines, espérant que des renforts viennent briser le siège. Pour mettre fin à la guerre au plus vite, il fallait anéantir ce dernier espoir, en mettant en déroute les autres armées artésienne. Sachant que personne ne viendrait à son secours, l'armée de Compiègne n'aurait plus alors qu'à déposer les armes. Mais les autres armées artésiennes, se sachant en infériorité numérique, restaient en garnison dans les villes avoisinantes, elle aussi protégées par des fortifications. Elles attendaient patiemment que l'armée champenoise s'épuise sous les remparts compiégnois avant d'intervenir.

Le Duc Caedes savait bien qu'il ne pouvait venir à bout des armées de réserve artésiennes si elles restaient dans leurs villes respectives. Outre le fait que son adversaire bénéficierait des défenses des villes, cela le forcerait à scinder en deux son armée. De plus, en encerclant Compiègne, il pouvait se justifier du titre libérateur de cette cité, argument qui ne pouvait tenir s'il attaquait une autre ville artésienne. Il risquait par conséquent de se mettre à dos les autres Duchés.

Il décida alors de monter une mise en scène : il confia à quelques personnes auxquelles il disait accorder toute confiance (dont l'informateur) que ses commandants en chef s'étaient mal coordonnés et qu'une partie des forces de siège avait levé le camp, pensant que l'armée de réserve la remplacerait de suite. Malheureusement, cette dernière étant encore à une journée de marche, les forces champenoises entourant Compiègne seraient en infériorité numérique pendant une et une seule journée. Il demanda à tout le monde de rester très discret : cette information ne devait pas sortir de ce cercle restreint, afin de ne pas risquer que les artésiens l'apprennent.

Ne sachant pas qu'il avait été démasqué, l'informateur tomba dans le piège et se dépêcha alors de prévenir le Duc Luzifer. Celui-ci décida de profiter de cette occasion unique et lança une grande offensive, engageant toutes ses troupes dans la bataille. Bien entendu, il tomba sur une armée deux fois plus importante que prévu et qui l'attendait de pied ferme. S'en suit alors une des plus importantes batailles de ces dernières décennies et de lourdes pertes furent à déplorer des deux côtés. Quelques heures après, l'armée artésienne, en large infériorité numérique, dut sonner la retraite.

On ne sait pas si le récit de cette bataille décisive raconte ce qu'il s'est vraiment passé, ou si c'est plus une légende qu'ont inventé les troubadours champenois afin d’enrober le geste de Compiègne. Sans doute un peu des deux. Toujours est-il que c'est cette histoire qui sera retenue et répétée, du côté champenois en tout cas...

Après les nones, dès que l'écho des premières escarmouches entre les Champenois et Artésiens eurent atteint la Bourgogne, une polémique entre les partisans d'un ultimatum et les signataires d'un manifeste de paix s'ouvrit. Morkail, Duc de Bourgogne, présenta un ultimatum aux belligérants, les invitant à le rejoindre à Joinville pour régler le conflit. Puis, Toultoutim, Maire d’Autun, rejoint par le Recteur de l'Université de Bourgogne, lancèrent un manifeste de signatures pour la paix demandant aux citoyens de ne pas s’engager dans ce conflit présenté comme fratricide.

Peu avant les vêpres, les autorités normandes, par le biais de messagers, auraient demandé au roi d'intervenir dans le conflit Artois–Champagne à Compiègne. Cette demande ferait suite aux différentes interventions du duché de Bourgogne et de la Franche–Comté. La Normandie craignait que l'extension du conflit à l'Est ne plongea le domaine royal dans le chaos et la guerre.

Epilogue

Dimanche IX des calendes d'octobre de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Thecla, après prime, l'ost de Champagne serait entré dans Compiègne et aurait laissé les troupes artésiennes se replier vers Péronne.

Vers sexte - midi -, une rumeur courrait disant qu'un projet de règlement global était en cours de négociation entre l'Artois et la Champagne.

Après sexte - midi -, alors que les troupes champenoises se préparaient à renouveler l’assaut sur Compiègne, le Duc Caedes qui vérifiait la robustesse d’une échelle [sic !], reçu un message de Lissendi, aide de camp du Comte Luzifer : celui-ci proposait une entrevue.

Quelques instants après, une délégation artésienne sortie de la cité assiégée, elle fut escortée avec respect jusqu’à la tente de commandement. Là le Duc Caedes et le Comte Luzifer se firent face et discutèrent d’homme à homme, de Duc à Comte. Ils tenaient entre leurs mains la vie de leurs hommes, des hommes qui se battaient de chaque côté avec honneur et détermination. Un représentant du Roi assista à la discussion. Peu de temps après, des conseillers des deux dirigeants les rejoignirent. Un traité d’Armistice allait être signé.

Les deux délégations sortirent de la tente. Chacune porteuse de la nouvelle de la fin des hostilités et de la fin des souffrances.

Le Duc de Champagne donna des consignes, en quelques instants sa tente de commandement était débarrassée des effets de valeurs et d’importance. Dix minutes après, elle était livrée aux flammes. Le Duc regarda ses hommes dont certains semblaient extrêmement surpris.

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